Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/181

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L’ennemi de son côté faisait des levées dans ce pays et ramassait tous les gens des campagnes. J’eus ordre de faire plusieurs sorties dessus ; je le fis et quelquefois je leur prenais 10, 15, 30 hommes, que je conduisais ou faisais conduire aux Ponts-de-Cé, au quartier général. Plusieurs de ces rusés paysans avaient des petites cordes, dans leurs poches et, quand ils se voyaient pris, ils s’attachaient entre eux, par le bras, comme un convoi de prisonniers, et nous disaient que les Brigands les faisaient marcher de force : j’en ai reconnu qui ont été pris trois fois.