Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/243

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geance personnelle cessât, qu’il ne fallait voir que l’intérêt général.

J’observe qu’avant de quitter Niort Goupilleau de Montaigu vint me demander si j’avais le dessein de faire exécuter les décrets du 1er août concernant la Vendée. Je lui dis qu’en ce moment les décrets avaient force de lois et que mon intention était de les mettre à exécution. Son collègue Bourbotte lui demanda s’il voulait dîner avec nous : il refusa. J’ai su qu’il était parti le jour même à franc étrier pour la Châtaigneraie[1] où étaient Goupilleau de Fontenay et Bourdon de l’Oise. J’ignore leur conversation, mais il sera facile d’en juger.

Le lendemain, sur le midi, j’arrivai à la Châtaigneraie, accompagné de Bourbotte, de Moulin, actuellement général en chef, de Hazard, qui a été par la suite chef de l’état-major de l’armée des côtes de Brest, de Momoro et du nommé Grammont, qui a été depuis chef de l’armée révolutionnaire à Paris.

À deux lieues de distance, j’avais envoyé une ordonnance aux représentants Bourdon de l’Oise et Goupilleau de Fontenay, les avertissant de mon arrivée, ainsi que le général Tuncq. Nous étions à la Châtaigneraie peu après l’ordonnance.

  1. Lisez Chantonnay.