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CHAPITRE XXV


La position de l’ennemi. — Des avantages. — Je suis blessé. — Santerre compromet la colonne. — Le silence du général Canclaux. — La retraite sur Nantes. — Mouvement dans l’armée. — Léchelle me remplace. — Les soldats demandaient Canclaux. — Les Brigands passent la Loire. — J’improvise une petite armée. — Toujours sans nouvelles. — Marche et contremarche.


Les colonnes devaient donc se trouver réunies le 18 devant Cholet. Pour cela, il fallait vaincre de nombreux obstacles et l’ennemi, se trouvant placé au centre de nos opérations, bien servi comme il l’était en espions, pouvait facilement se porter sur la colonne qu’il désirait attaquer, ce qu’il fit du reste quelquefois avec avantage. Deux fois, les rebelles voulurent attaquer Doué[1], ils furent bat-

  1. Le 9 septembre, Rossignol écrivait après la reprise des roches d’Érigné :

    « Après cette nouvelle expédition, l’armée est rentrée dans Doué ; le soir même, j’ai fait donner aux femmes, enfants et vieillards de Thouars tous les secours dus à l’humanité. Nous allons tâcher de réparer par une marche simultanée et par une sorte d’invasion dans le pays ennemi les revers qu’a éprouvés la division de Tuncq. La Vendée n’existera plus ou nous périrons. »