Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/272

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Cependant, par la résistance que fit ma colonne, elle força l’ennemi à marcher sur la colonne de Mayence.

Notre armée eut quelques succès à plusieurs reprises, mais cela ne fut pas de longue durée, puisque Canclaux se vit tourner par l’ennemi et contraint de se faire un chemin pour la retraite sur Nantes.

Après cet échec, il y eut un grand mouvement dans l’armée ; toutes les colonnes restèrent sur la défensive pendant quelques jours ; beaucoup de généraux furent rappelés, beaucoup d’autres destitués.

Ce fut à cette époque[1] que je fus remplacé par le général Léchelle, que j’avais placé à La Rochelle dans les circonstances suivantes : j’avais été avisé que ce port très important devait être livré aux ennemis et j’avais reçu l’ordre d’y placer un bon général qui fût en même temps bon républicain ; en conséquence, j’y envoyai le général Léchelle, qui déjoua la conspiration prête à livrer la ville aux forces ennemies.

Canclaux, Santerre, Dubayet, Rey, Mieszkwoski, Menou, Duhoux, etc., se retirèrent de l’armée. J’eus l’ordre de les remplacer par d’autres chefs

  1. 30 septembre.