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CHAPITRE XXVI


À Rennes. — Sous la surveillance du département. — La ville en état de siège. — Foi de républicain ! — Les Brigands se reploient. — Mes brigades franches. — Plusieurs combats avantageux. — Un renfort d’émigrés. — Pour les prendre au piège.


L’ennemi avait changé sa marche et se dirigeait sur Rennes.

De retour dans cette ville, je fis travailler jour et nuit aux retranchements et aux batteries ; mais par la mauvaise position du pays, il y avait impossibilité de tenir longtemps. Je présumais alors que l’ennemi ne marchait sur Rennes que pour avoir des munitions, et, à la vérité, il y en avait. Les membres du département avaient une telle peur qu’ils tendaient presque les bras aux Brigands. Ils m’avaient mis en état d’arrestation et les représentants du peuple étaient sous leur surveillance. Je leur dis que je ne pouvais travailler à la défense de la ville, puisque j’étais en arrestation et que la Convention nationale serait instruite de leurs manœuvres. Un patriote, c’était