Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/374

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sons de santé qui vous ont obligé de quitter Toulon, je vous autorise à fixer votre résidence à Paris, où vous jouirez du traitement de réforme attribué à votre grade. Vous voudrez bien vous conformer aux dispositions ou avis concernant les officiers réformés.

S. et F.

Le commandant de la 17e division militaire recevra les ordres nécessaires pour vous faire payer ce traitement conformément aux lois et arrêtés concernant les officiers réformés.

Vous voudrez bien, citoyen général, vous conformer aux dispositions qu’elles renferment.

Salut.

Le 29 fructidor an VIII (16 septembre 1800) un mandat d’amener était décerné contre le citoyen Jean Rossignol, demeurant rue Dominique-d’Enfer, n° 6, maison du citoyen Rousseau, imprimeur. Le commissaire de police de la division des Thernes était chargé de faire perquisition chez lui de « tous les papiers quels qu’ils soient et des armes de toutes espèces ».

Le lendemain, Rossignol écrivait au ministre général de la police (Fouché) :

Citoyen Ministre,

Aujourd’hui 30 fructidor, trois individus sont venus pour m’arrêter : j’ai appris que c’était comme conspirateur. Je vous proteste (ma parole d’honneur) que je