Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/384

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Hubert) ; Thirion, faubourg Antoine ; Tirot (Claude) ; Toulotte, de Saint-Omer ; Tréant (Jean-Nicolas-Paul) ; Vacray (Jean-Martin) ; Vann Heck (Jean-Baptiste) ; Vatar (René), Vauversin (Pierre) ; Vitra (Agricole-Louis)[1].

Les prisons de Paris étaient donc pleines de républicains… Il y en avait à la préfecture de police, au Temple, à la Force, à Pélagie en grand nombre.

Bientôt nous fûmes transférés à Bicêtre, mais nous ne devions pas y rester longtemps[2]. On

  1. Jean Destrem, le petit-fils de Hugues Destrem, membre du Conseil des Cinq-Cents, déporté à Cayenne, remarque justement que les qualifications qui apparaissent sur cette liste visent a un effet sur le public.

    « Sans m’attarder, dit-il, à rechercher jusqu’à quel point ces qualifications peuvent être fondées, je me contenterai de noter deux particularités : Ceyrat qui produit un si bel effet avec son titre de « président aux massacres de septembre » ne fut même pas maintenu en état d’arrestation. Sa femme n’eut aucune peine à établir qu’il avait été, en effet, président à l’époque des massacres, mais président de sa section et non président des massacreurs. Quant à « l’ouvrier septembriseur » Gabriel, le gouvernement ne devait pas avoir la peine de le conduire à Cayenne, puisqu’à ce moment même il habitait déjà cette colonie en qualité « d’agent civil » du gouvernement consulaire, détail que la police de Fouché ne s’était pas donné la peine de remarquer. Ajoutons que les consuls croyaient bien peu à la qualité d’ouvrier septembriseur de leur propre agent civil, puisque, quelques mois plus tard, ils devaient le nommer vice-président d’une cour d’appel.

  2. Le ministre de la Police au ministre de la Marine.
    22 nivose an IX.

    Je vous préviens, mon cher collègue, que, d’après les intentions