Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/392

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tre et quelques autres que l’assemblée coloniale de Île-de-France rendit cette loi terrible par laquelle, après avoir traîné dans la boue le gouvernement français et le ministre de la Marine, elle nous mit tous hors la loi, ordonna que tous ceux de nous qui approcheraient de ses rives seraient à l’instant mis à mort, prononça la même peine contre tout capitaine de guerre ou de commerce qui apporterait un seul de nous aux îles de France et de la Réunion, et déclara toute communication interdite entre ces îles et les Seychelles, tant que nous résiderions dans ces dernières…

Les capitaines anglais Adams, commandant la Sybille qui prit la Chiffonne, Colliers, commandant

    vant l’expression d’un écrivain, étaient réclamés par les déserts, et que l’on met en quelque sorte en possession d’une colonie déjà habitée, d’une colonie qui, sans aucun moyen répressif pour sa police, ne se maintient que par la paix qui règne entre ses habitants ;

    « La privation, à l’avenir, d’un point de relâche commode pour notre commerce avec l’Inde et avantageux pour nos corsaires dans le cours de la guerre ;

    « La facilité d’introduire dans notre colonie ces principes destructeurs(*) contre lesquels nous avons si généreusement lutté jusqu’ici et d’y appuyer les perturbateurs qui auraient pu échapper à notre surveillance ;

    « Ces objets d’inquiétude ont répandu l’agitation dans nos campagnes…

    (Correspondance générale de l’Ile-de-France.)

    (*) Le décret du 16 pluviôse an II, sur l’affranchissement des noirs. (N. de l’É.)