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CHAPITRE VI


Maître d’armes. — On embarquait pour les Indes. — Déjà des trahisons. — Les millions de l’Actionnaire. — Le pillage. Et des bombances. — Chez la belle lsabeau. — Une vraie boucherie. — À l’hôpital. — Duel à la bayonnette. — Une double opération. — J’échappe à l’embarquement.


J’avais dans Paris fréquenté l’Académie, j’étais devenu fort sur les armes, de manière que je les enseignai à mes camarades pendant trois ans, temps qui me restait encore à faire de mes huit ans.

Nous partîmes, le second bataillon, de Saint-Servan, en 1781, pour embarquer à Brest en Bretagne, en vue d’aller aux Indes. C’était alors Langeron qui commandait. J’étais malade et je restais à Brest, à l’hôpital.

Une partie des bâtiments de transport furent pris par les Anglais ; les équipages furent faits prisonniers et conduits à Plymouth. Au bout d’un mois, 250 hommes du régiment d’Aquitaine, qui