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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/119

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE D’autorité elle saisit l’appareil téléphonique, forma un numéro. 117 A cette heure-ci, elles doivent être rentrées de la messe… Ah ! allo, c’est toi, Bobette ? Oui, ici Évelyne. Écoute, il faut absolument que je te voie, seule, cet après-midi. Que fait ta mère ? Elle sort avec des amies… Tu devais la retrouver à cinq heures ? Eh bien ! tu ne la retrouveras pas, débrouille-toi. Dis-lui que j’ai besoin de toi. Mais c’est moi qui viendrai boulevard Saint-Michel. Je ne veux pas que Lucien sache. Je lui dirai que c’est toi qui a besoin de me voir et peut-être est-ce vrai. Attends-moi vers trois heures et demie. Je dois me reposer après déjeuner. Mais je m’arrangerai. 1 - Madame, fit Lamblin qui jusque-là s’était tu, peut-être avez-vous raison, peut-être cette entre- vue aura-t-elle un résultat profitable pour M¹le Thé- lusson. Si elle veut parler, nous pourrons sans doute la délivrer d’une persécution qu’elle doit redouter. Car je sais que Victor détenait la preuve d’un secret qui la compromet et, d’après ma théorie, Victor n’est pas mort. Il est, non pas la victime, mais l’assassin de son frère et complice. Évelyne, étonnée, le regardait, comprit tout à coup et devint rose d’émotion : Alors, vous ne croyez pas à la culpabilité de Lucien ? Vous êtes ?… L’inspecteur principal Lamblin. C’est à vous que j’enverrai Bobette, je veux dire Françoise. Attendez-la vers cinq heures. Elle salua froidement Josseaume, sourit à Lam- blin et partit, le visage illuminé d’espoir.