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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/133

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 131 circule pas, trop tôt pour la sortie des cinémas. Et pour ouvrir la porte de l’immeuble en sortant, il n’y a qu’à presser un bouton. Et l’on ne s’est pas étonné de voir de la lumière dans ce logement ? Personne ne s’en est aperçu. Dites-moi, est-ce que l’ancien locataire avait un réchaud à gaz ? Non, un réchaud électrique qu’il a emporté avec lui. Le gaz était coupé. Ah ! c’est bien ce qu’il me semblait ! Ahuri, le concierge regarda monter les deux hommes, puis rentra en secouant la tête. En pénétrant dans le logement saccagé, où l’ou- verture de la porte souleva un tourbillon de plumes, Drouard poussa une exclamation, mais, insoucieux du désordre, Lamblin se précipita vers la cuisine. Il monta sur une chaise pour atteindre un rayon poussiéreux au bout duquel somnolait un compteur à gaz. Il émergeait d’un tas de vieilles bouteilles et de boîtes rouillées. L’inspecteur eut un rugissement de joie en voyant qu’on n’y avait pas touché. Écartant l’encombrant fatras, il dégagea la grosse masse ronde d’un compteur vénérable. Il imagina soudain Victor, larbin en rupture de tablier, se prélassant au lit le matin, et son frère lui apportant son petit déjeuner plutôt que de le laisser s’apercevoir du subterfuge. Un compteur, c’est plein d’eau, n’est-ce pas, Drouard ? On ne peut rien y cacher. Mais dans celui-ci… C Il glissa sa main derrière. Vous ne pourrez pas l’ouvrir, fit observer l’agent.