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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/148

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le mort s’est trompé d’étage

146 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE Je comprends maintenant pourquoi on l’appelle « l’Espagnol ». Avant de s’en retourner quai des Orfèvres, Lamblin, « policier pour femmes du monde » >, comme disait Josseaume, tint à remercier la voi- sine de Van Laar qui avait aimablement prêté son garage pour y tendre ce subtil traquenard. Il trouva une vieille dame charmante qui s’ennuyait un peu en l’absence de ses petits-enfants. Ils sont à La Baule pour l’été. Mais moi je ne veux pas quitter Paris. Je suis un peu impotente et les ombrages du Bois me suffisent. L’idée d’être mêlée à une intrigue policière l’amusait fort et Lamblin mit le comble à sa joie en lui racontant les conversations surprises par Bertin. Mais la porte de la maison s’ouvrait bien en vue de l’hôtel Van Laar et, en sortant, l’inspec- teur aperçut à une fenêtre Solange, qui sursauta en le reconnaissant et le regarda d’un air soup- çonneux et inquiet. « Elle va tout deviner, se dit-il. Et elle a peut- être un moyen d’alerter Victor que nous ne connaissons pas. D’ailleurs, maintenant nous n’avons plus besoin d’elle ici. » > C’était l’homme des décisions rapides, il n’hésita pas et alla sonner à la porte de Van Laar. Comme il le prévoyait, Solange vint lui ouvrir, plus pâle encore que d’habitude. Mademoiselle, j’ai des explications à vous demander. Ayez l’obligeance de m’accompagner. Elle recula, terrifiée. - Vous m’arrêtez ? Vous n’en avez pas le droit ! Je n’ai rien fait ! Et d’ailleurs vous n’avez pas de mandat ?