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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/155

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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE 153 On l’a trouvé, vers 18 h. 45, évanoui dans une des cabines du bureau de poste. La standar- diste s’étonnait de la durée de la communication : le client ne parlait plus, n’avait pas raccroché, on est allé voir. Il y avait beaucoup de monde, beau- coup d’allées et venues dans le bureau, personne n’a vu l’agression qui a dû être aussi rapide qué brutale. L’inspecteur Villebesse ayant droit à la priorité avait obtenu très vite la ligne. Vous devez savoir qu’il n’a pas parlé longtemps. Quelqu’un a ouvert la porte de la cabine, et, comme il tournait la tête, l’a violemment frappé, d’un coup de poing américain sans doute. Il a pu, heureusement, esquisser un mouvement de protection, sans quoi il avait l’os temporal fracassé. Venez le voir. Mais pourquoi n’est-il pas venu téléphoner ici ? Pour gagner du temps, parbleu. La poste était plus près. Villebesse, étendu sur une banquette de moles- kine dans le bureau du commissaire, ne bougeait pas. En guise de coussin, on avait mis un rond de cuir sous sa tête enturbannée de bandages. Le médecin, à son chevet, l’observait avec une atten- tion tendue. Je crois qu’il revient à lui, il a battu des paupières. Lamblin se pencha. Tout à coup le blessé ouvrit les yeux. Il eut un léger tressaillement en recon- naissant son collègue, ses lèvres s’ent’ouvrirent. Ne parlez pas ! dit le docteur. Si, il faut… Villa Les Iris, près du bois des Arte elly F Fausses-Reposes… Gianoli… est là… Il s’évanouit de nouveau, 1023 WAYAN PRAIDERA