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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/154

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le mort s’est trompé d’étage

1 152 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE bach qui stationnait, basse et puissante, avec Van Laar au volant. J’ai pris un imperméable pour vous, dit le Hollandais. J’étais sûr que vous n’en auriez pas. Et la pluie commence. Que s’est-il passé ? De grosses gouttes s’écrasaient sur l’asphalte, larges comme des écus. Évidemment, ce n’était pas un temps à sortir en voiture découverte. Mais on n’avait pas le choix. Une torpédo offrait par ailleurs des avantages certains pour une poursuite, si on en venait là. Tout en filant à travers Boulogne, Lamblin mettait son compagnon au courant des décou- vertes de l’après-midi, des dispositions prises pour l’arrestation du fuyard et, enfin, de l’inquiétude cau- sée par la communication brusquement interrom- pue de Villebesse. L’orage grondait, mais sa colère était lointaine et devait sévir du côté de Pontoise ou de Creil. La vigoureuse Maybach montait les côtes avec aisance, elle obéissait à la moindre pres- sion et tenait admirablement la route mouillée. Elle évoquait, avec sa chaude palpitation, une bête intelligente et fidèle. S’il ne pleut pas davantage, nous aurons de la chance, dit Lamblin lorsqu’ils s’arrêtèrent au commissariat de police de Ville-d’Avray. B Le commissaire, prévenu par Josseaume, vint à la rencontre des deux hommes. Il était grave. Je vous ai attendus avant de faire transporter le blessé à l’hôpital de Versailles, dit-il. Un méde- cin lui a donné ici les premiers soins. Mais il n’a pas encore repris connaissance. Villebesse est blessé ? fit Lamblin avec inquiétude. Savez-vous ce qui s’est passé ?