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PIECES JUSTIFICATIVES.

Pyrrhon, et qu’ayant conféré lesdits extraits avec ledit livre, lesdits commissaires avaient dressé un mémoire de ce qu’ils y avaient trouvé de scandaleux et de blâmable, lequel mémoire ils ont produit à la compagnie ; sur quoi la compagnie a trouvé à propos que ce mémoire sera gardé comme les précédens et que les autres membres de la compagnie pourront encore examiner ledit mémoire, et y faire leurs remarques entre cy et huit jours.

Le 15 décembre 1697.

Le temps de quinze jours marqué dans le second acte du premier de ce mois, pour faire des remarques sur le mémoire à l’égard de l’article des Manichéens, Marcionites et Pauliciens mentionné dans ledit acte, etc., aussi le temps de huit jours marqué dans l’acte précédant celui-ci, pour faire des remarques sur le mémoire à l’égard de l’article de Pyrrhon, mentionné dans ledit acte, étant échus présentement ; il a été demandé si les autres membres de la compagnie y avaient fait des remarques ; sur quoi personne n’ayant témoigné en avoir fait, le rapport contenu dans lesdits deux mémoires est arrêté et tenu pour être le sentiment de la compagnie.

Le même jour.

Messieurs les commissaires susdits ont fait rapport qu’ils avaient examiné les extraits que messieurs de Superville et le Page, pasteurs, ont faits des passages du susdit livre du sieur Bayle dans divers articles à l’égard des athées ou des épicuriens ; et qu’ayant conféré ces extraits avec ledit livre, lesdits commissaires avaient dressé un mémoire de ce qu’ils y avaient trouvé de scandaleux et de blâmable, lequel mémoire ils ont produit à la compagnie ; sur quoi la compagnie a trouvé à propos que ce mémoire sera gardé comme les précédens, et que les autres membres de la compagnie pourront encore examiner ledit mémoire, et y faire leurs remarques entre cy et samedi prochain.

Le même jour.

Monsieur le Page, l’un de nos pasteurs, a rapporté à la compagnie que le sieur Bayle était venu chez lui, le 10 de ce mois, lui dire qu’il avait appris que le consistoire examinait son Dictionnaire critique, que cela l’avait surpris, parce qu’il ne croyait pas que les dictionnaires fussent sujets à l’examen ; qu’on l’avait assuré que nous trouvions à redire aux articles de David, des Manichéens ou Pauliciens, des Pyrrhoniens, et à diverses expressions et citations trop libres ; que, cela étant, il se proposait d’adoucir et rectifier ces choses dans une seconde édition, soit en ajoutant, soit en retranchant, et qu’il souhaitait que notre compagnie fût informée de cette déclaration qu’il faisait, et dont il espérait qu’elle serait satisfaite ; sur quoi la compagnie ayant délibéré, a trouvé à propos de se rassembler extraordinairement jeudi prochain sur l’affaire dudit sieur Bayle.

Le jeudi 19 décembre 1697.

La compagnie étant extraor-