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PRÉFACE. xiij

nous sommes approprié toutes les richesses répandues par l’inimitable biographe de Chéronée dans ses vies particulières d’Agésilas, d’Aratus, d’Aristide, de Camille, des deux Caton, de Cimon, de Fabius Maximus, de Lycurgue, de Numa, de Paul Emile, de Périclès, de Philopoemen, de Phocion, de Publicola et de Solon, Malheureusement une grande partie des travaux biographiques de Plutarque est devenue la proie du temps. Nous ne saurions trop regretter, par exemple, la vie ses deux Scipion, celle d’Aristomène, général des esséniens, et surtout la vie d’Epaminondas, de cet homme extraordinaire, si grand par ses exploits, plus grand encore par ses vertus, et qui, au jugement de Cicéron, fut le premier des Grecs. Malgré notre respect pour le patriarche de la biographie, nous ne nous sommes pas dissimulé toutefois que Plutarque, plus moraliste qu’historien, songeait moins à rassembler des faits qu’à faire le portrait de l’âme ; qu’il avait négligé la chronologie, rompu à son gré la chaîne des faits, et qu’il était même tombé dans une foule de contradictions et