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VII


Quand je revins à moi, j’étais couché au pied d’un arbre et un tringlot me présentait une potion que je bus avec avidité.

Après avoir apaisé la soif ardente qui me dévorait, mon premier soin fut de me tâter pour voir si j’étais bien tout là. Rien n’y manquait ; j’en étais quitte pour une légère blessure à la main droite. J’avais eu la jointure du médium emportée par une balle française durant la course échevelée que m’avaient fait prendre mes amis les Chinacos. Je regardai autour de moi et je vis, non sans quelque satisfaction, que mes gardiens du matin étaient mes prisonniers du