Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/113

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mieux vous les devoir toute ma vie que de les nier un seul instant.

BARTHOLO. Et dites-moi un peu comment la petite Figaro a trouvé les bonbons que vous lui avez portés ?

FIGARO. Quels bonbons ? Que voulez-vous dire ?

BARTHOLO. Oui, ces bonbons, dans ce cornet fait avec cette feuille de papier à lettre, ce matin.

FIGARO. Diable emporte si…

ROSINE, l’interrompant. Avez-vous eu soin au moins de les lui donner de ma part, monsieur Figaro ? Je vous l’avais recommandé.

FIGARO. Ah ! ah ! les bonbons de ce matin ? Que je suis bête, moi ! j’avais perdu tout cela de vue… Oh ! excellents, Madame ! admirables !

BARTHOLO. Excellents ! admirables ! Oui, sans doute, mon sieur le barbier, revenez sur vos pas ! Vous faites là un joli métier, Monsieur !

FIGARO. Qu’est-ce qu’il a donc, Monsieur ?

BARTHOLO. Et qui vous fera une belle réputation, Monsieur !

FIGARO. Je la soutiendrai, Monsieur.

BARTHOLO. Dites que vous la supporterez, Monsieur.

FIGARO. Comme il vous plaira, Monsieur.

BARTHOLO. Vous le prenez bien haut, Monsieur ! Sachez que quand