je dispute avec un fat, je ne lui cède jamais.
FIGARO lui tourne le dos. Nous différons en cela, Monsieur ; moi, je lui cède toujours.
BARTHOLO. Hein ? qu’est-ce qu’il dit donc, bachelier ?
FIGARO. C’est que vous croyez avoir affaire à quelque barbier de village, et qui ne sait manier que le rasoir ? Apprenez, Monsieur, que j’ai travaillé de la plume à Madrid, et que sans les envieux…
BARTHOLO. Eh ! que n’y restiez-vous, sans venir ici changer de profession ?
FIGARO. On fait comme on peut. Mettez-vous à ma place.
BARTHOLO. Me mettre à votre place ! Ah ! parbleu, je dirais de belles sottises !
FIGARO. Monsieur, vous ne commencez pas trop mal ; je m’en rapporte à votre confrère qui est là rêvassant.
LE COMTE, revenant à lui. Je… je ne suis pas le confrère de Monsieur.
FIGARO. Non ? Vous voyant ici à consulter, j’ai pensé que vous poursuiviez le même objet.
BARTHOLO, en colère. Enfin, quel sujet vous amène ? Y a-t-il quelque lettre à remettre encore ce soir à Madame ? Parlez, faut-il que je me retire ?
FIGARO. Comme vous rudoyez le pauvre monde ! Eh ! parbleu, Monsieur,