Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/228

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Chérubin.

LA COMTESSE.

Il est parti.

FIGARO.

Non pas pour moi : veut-on me laisser faire ?

SUZANNE.

On peut s’en fier à lui pour mener une intrigue.

FIGARO.

Deux, trois, quatre à la fois ; bien embrouillées, qui se croisent.
J’étais né pour être courtisan.

SUZANNE.

On dit que c’est un métier si difficile !

FIGARO.

Recevoir, prendre, et demander ; voilà le secret en trois mots.

LA COMTESSE.

Il a tant d’assurance, qu’il finit par m’en inspirer.

FIGARO.

C’est mon dessein.

SUZANNE.

Tu disais donc ?

FIGARO.

Que pendant l’absence de Monseigneur, je vais vous envoyer le Chérubin :
coiffez-le, habillez-le ; je le renferme et l’endoctrine ; et puis dansez,
Monseigneur.

(Il sort.)
SCÈNE