Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/244

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CHÉRUBIN revient.

Elle donne sur la melonnière ; quitte à gâter une couche ou deux.

SUZANNE le retient et s’écrie.

Il va se tuer !

CHÉRUBIN exalté.

Dans un gouffre allumé, Suzon ! oui je m’y jetterais plutôt que de lui
nuire… Et ce baiser va me porter bonheur. (il l’embrasse et court
sauter par la fenêtre.)


Scène xx

XV.

SUZANNE seule, un cri de frayeur.

Ah !… (Elle tombe assise un moment. Elle va péniblement regarder à la
fenêtre et revient.) Il est déjà bien loin. O le petit garnement ! aussi
leste que joli ! si celui-là manque de femmes…. Prenons sa place au
plutôt. (en entrant dans le cabinet.) Vous pouvez à présent, monsieur
le Comte, rompre la cloison si cela vous amuse ; au diantre qui répond un
mot. (elle s’y enferme.)


Scène xx

XVI.


LE COMTE, LA COMTESSE rentrent dans la chambre.
LE COMTE, une pince à la main, qu’il jette sur le fauteuil.

Tout est bien comme je l’ai laissé. Madame, en m’exposant à briser cette
porte, réfléchissez aux suites : encore une fois, voulez-vous l’ouvrir ?

LA COMTESSE.

Eh, Monsieur, quelle horrible humeur peut alté