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d’une terreur fausse ou vraie ; un homme qui saute par la fenêtre, et
l’autre après qui avoue… ou qui prétend que c’est lui… le fil
m’échappe. Il y a là-dedans une obscurité… Des libertés chez mes
vassaux, qu’importe à gens de cette étoffe ? Mais la Comtesse ! si quelque
insolent attentait… où m’égarai-je ? En vérité quand la tête se monte,
l’imagination la mieux réglée devient folle comme un rêve ! --Elle
s’amusait ; ces ris étouffés, cette joie mal éteinte ! --Elle se respecte,
et mon honneur… où diable on l’a placé ! De l’autre part où suis-je ?
Cette friponne de Suzanne a-t-elle trahi mon secret ? comme il n’est pas
encore le sien… Qui donc m’enchaîne à cette fantaisie ? j’ai voulu
vingt fois y renoncer… Étrange effet de l’irrésolution ! si je la
voulais sans débat, je la désirerais mille fois moins.--Ce Figaro se
fait bien attendre ! il faut le sonder adroitement. (Figaro paraît dans
le fond ; il s’arrête.) et tâcher, dans la conversation que je vais
avoir avec lui, de démêler, d’une manière détournée, s’il est instruit
ou non de mon amour pour Suzanne.
Scène xx
LE COMTE, FIGARO.
FIGARO, à part.
Nous y voilà.
LE COMTE.
…s’il en sait par elle un seul mot…
FIGARO, à part.
Je m’en suis douté.
LE COMTE.
…je lui fais épouser la vieille.