FIGARO, un grand manteau sur les épaules, un large chapeau
rabattu. BAZILE, ANTONIO, BARTHOLO, BRID’OISON, GRIPE-SOLEIL,
TROUPE DE VALETS ET DE TRAVAILLEURS.
FIGARO, d’abord seul.
C’est Fanchette ! (il parcourt des yeux les autres à mesure qu’ils
arrivent, et dit d’un ton farouche : ) bon jour, Messieurs ; bon soir ;
êtes-vous tous ici ?
BAZILE.
Ceux que tu as pressés d’y venir.
FIGARO.
Quelle heure est-il bien à peu-près ?
ANTONIO regarde en l’air.
La lune devrait être levée.
BARTHOLO.
Eh quels noirs apprêts fais-tu donc ? Il a l’air d’un conspirateur !
FIGARO, s’agitant.
N’est-ce pas pour une noce, je vous prie, que vous êtes rassemblés au
château ?
BRID’OISON.
Cè-ertainement.
ANTONIO.
Nous allions là bas dans le parc, attendre un signal pour ta fête.
FIGARO.
Vous n’irez pas plus loin, Messieurs ; c’est ici, sous ces maronniers,
que nous devons tous célébrer l’honnête fiancée que j’épouse, & le loyal
Seigneur qui se l’est destinée.
BAZILE,
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