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104 LES DEUX AMIS.

SCENE VI.

SAINT-ALBAN, MELAC fils, AURELLY, PAULINE.

A n R E L 1. y, accourant. On se querelle ici ! — Méiac .'

SAiNT-Al. BAN, après ua peu de silence. Non , monsieur ; on e.st (l'accord. Yous m'avez assnré que vous laissiez mademoiselle absolument libre sur le choix d'un époux : ce choix est fait, (à Pauline.) Non , je n'établirai point mon bonheur sur d'aussi douloureux sacrifices. Il n'en seroit plus un pour moi, s'il vous coùtoit le vôtre. mÉlac fils, pénétré. Qu'entends-je.' — Ah, monsieur!

SAlNr-ALBAN,

Faisons la paix , mon heureux rival. Je pouvois épouser une femme adorable , dont l'honneur et la générosité eussent assez assuré son repos j mais son cœv.r est à vous. ^

MÉLAC FILS.

(iombien je suis coupable !

SAINT-ALBAN'.

Amonrenx; et les plus ardents sont ceux qui of- fensent le moins. J'étois moi-même injuste. AURELLY, à Pauline. Tu l'aimois donc ?

PAULINE, l)aisaut la main Je .son ]i6re. Ce jour m'a éclairée sur tous mes sentiments.

AU R E LL Y.

Mes enfants, vous êtes bien sûrs de moi ; mais abuaerons-nous du service que nous rendons à son

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