Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/199

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ACTE I, SCENE YIII. i63

cii de ma conscience, sans être encore assailli des remords de mes v;ilets... Elle va venir... Ah ! je ne pourrai jamais soutenir sa vue. L'ascendant de sa vertu m'écrase... La voici... Qu'elle est belle!

SCENE IX. MADAME MURER, EUGENIE, LE COMIE,

EUGÉNIE , en courant, arrive la première ; puis elle s'arrête

toul-à-coup eu ruugissant. LE COMTE, s'iwançant vers elle, et lui prenant la main avec quelque embarras. Un mouvement plus naturel vousfaisoii précipi- ter vos pas, Eugénie. Aurois-je eu le malheur de mériter... .^j ( à madame Murer qui entre, eu la saluant. ) Ah! madame, pardon : vous me voyez confus de m'ètrc laissé prévenir.

M A D A ME MURE R.

Yons vous moquez , milord. Est-ce dans une mai- son à vous qu'il convient de faire des façons:' liE COMTE, prenant la main (i'EngPiiie. Que j'ai souffert, ma cberc Eugénie, de la dure nécessité de m'éloigner au moioent de votre arrivée. J'aurois désobéi à mon oncle, au roi même, si 1 in- térêt de notre union...

EUGÉNIE, .'oupirant.

Ah , milord !

M A U A M E MURER.

Elle s'afflige.

T^ E COMTE, vivement. Eh! de quoi:' Vous m'effrayez! Parlez, je vous prie.

EUGÉNIE.

Rappelez-voiib, milord, l'extrême répugnance

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