Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

5o LES DEUX. AMIS.

mélac fils. Votre oncle ne sort-il pas d'ici ?

PAULIN E.

Tout ce que j'entends es-t si contraire à ses dis- cours.. .

M É I, A C FILS.

Il aura voulu vous inquiéter.

r A U I. I î« F. .

M'inquiéter..! Coiunient..? Pourquoi m'effraver..?

MÉLAC FILS.

Ce n'est qu'un badinage obligeant.

PAULINE, avpo llcpit.

On n'en fait pas d'aussi cruel.

M É L A <: FIL s.

Quelle charmante colère ! Elle me ravit : elle nie tonche plus que ma surviAance même.

PAULINE.

Je ne vous entends pas.

M É L A FILS, vivrmpiit.

Ils n'ont rien dit...! La snrvi-\ance, oui, je l'ai en- fin ; Saint-Alban nous en a remis l'assurance; votre oncle, qui le savoit, ne nous l'a caché que pour jouir de notre surprise. Dans l'excès de ma joie, je les ai quittés pour vous en aj)porter la nouvelle ; et , de- puis un quart d'heure, je maudis les fâcheux qui m'arrêtent. Ah , Pauline 1 au lieu de partager cette joie...

PAULINE, (riin ton t'iouffé.

Vous navez rien appris de plns.^*

MÉLAC FILS.

Non.

PAULINE.

Je ne puis me résoudre à lui percer l'ame.

MÉLAC FILS.

Vous pleurez , ma chère Pauline !

�� �