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NOTES.

Note 12, pag. 40. (prière annoncée à la pointe du jour). Dans les vingt-quatre heures, il y en avoit cinq marquées pour la prière publique ; la pointe du jour, midi, le milieu entre midi & le soleil couchant, le moment où le soleil quitte l’horison, & une heure & demie après qu’il est au-dessous.

Note 13, pag. 41. (cornes de rhinocéros). On peut lire le récit curieux de leurs propriétés & applications extraordinaires dans la Bibliothèque Orientale, & dans le Supplément.

Note 14, pag. 47. (flacons de vin, & vases de Fagfouri[1] où un sorbet excellent reposoit sur la neige). Chardin parle d’un vin, fait de jus de grenade, que l’on appelle roubnar, & qui est très-vanté dans l’Orient, sur-tout dans la Perse ; l’on en exporte une quantité considérable. Les sorbets orientaux, que S. Jerôme nomme sorbitiunculæ delicatæ, étoient un composé de différens sirops, de limon, de liquorice, de capillaire, mêlés avec de l’eau. À ces sirops, Hasselquist en ajoute plusieurs autres, & observe que la violette à la douce odeur, est une fleur très-estimée chez les Orientaux, non-seulement pour son parfum & sa couleur, mais encore pour son usage dans le sorbet. Lorsqu’ils veulent régaler délicatement leurs convives, ils font cette liqueur avec une dissolution de sucre de violettes. La neige est un ingrédient presque universellement employé dans les rafraîchissemens des

  1. Les Orientaux donnent le nom de Fagfouri à la porcelaine de la Chine, dont l’usage est ancien chez eux. Ils appellent l’Empereur de la Chine, le Fagfour.