Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/123

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vous eût remercié plutôt, tout en blâmant son fils comme il le mérite, d’avoir fait honneur à sa signature. TEISSIER, surpris, avec un sourire. Vous savez donc ce que c’est qu’une signature ?

MARIE Mon père me l’a appris. TEISSIER Il aurait mieux fait de l’apprendre à votre frère. MARIE Asseyez-vous, monsieur ; je suis peut-être bien jeune pour parler d’affaires avec vous. TEISSIER, debout, souriant toujours. Allez, causez, je vous écoute. MARIE Je m’attendais bien, pour ma part, à un grand changement dans notre position, mais qu’elle fût perdue entièrement, je ne le pensais pas. Dans tous les cas, monsieur, vous ne nous conseilleriez ni une faiblesse ni un coup de tête. Que devons-nous faire alors ? Examiner où nous en sommes, demander des avis, et ne prendre aucune résolution avant de connaître le pour et le contre de notre situation. TEISSIER Ah !… Laissons de côté vos immeubles