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L’INVARIANCE DE LA VITESSE DE LA LUMIÈRE

de lui. La question est de coordonner les événements qui se passent en avec ceux qui se passent en , car il s’agit d’avoir, non pas seulement un temps de et un temps de , mais un temps commun aux points et .

Ce temps sera défini de la façon suivante :

Puisque, dans un même système, la vitesse de la lumière est la même dans toutes les directions (principe de l’isotropie de la propagation), le temps que met la lumière à aller de en est égal au temps qu’elle met à aller de en .

Faisons alors partir de un signal lumineux à l’instant marqué par l’horloge du point ce signal arrive en à l’instant marqué par l’horloge de faisons-le réfléchir sur un miroir placé en de manière à le renvoyer en il sera de retour en à l’instant , marqué par l’horloge de

L’horloge du lieu est synchrone avec celle du lieu , par définition, si l’on a

ou

on peut dire encore que l’horloge de est synchrone avec l’horloge de lorsqu’un signal lumineux parti de à l’époque (temps de ) arrive en à une époque (temps de ) telle que

étant la vitesse de la lumière[1].

Cette définition du synchronisme ne soulève aucune

  1. Un semblable procédé est pratiquement employé pour la comparaison des heures des observatoires et la détermination des longitude par la T. S. F.