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en nubie, etc.


main, et m’expédia un ordre à cet effet. Je retournai le soir à Gournah, et j’envoyai le tiscarry ou l’ordre au caimakan de l’endroit, pour qu’il eût à s’y conformer. Cet homme était une ancienne connaissance d’un certain collecteur d’antiquités à Alexandrie, pour lequel il avait recueilli pendant un bon nombre d’années. Marié et établi à Gournah, et ayant les fellahs sous son commandement immédiat, il pouvait me nuire beaucoup. Cependant il promit, comme son supérieur, d’envoyer des gens ; mais le 26 personne ne parut encore.

Je le fis venir ; il me répondit avec un air indifférent que ce jour-là il ne pouvait me procurer du monde, mais qu’il ferait ce qu’il pourrait pour le lendemain ou le surlendemain. Pendant ce temps, les fellahs désœuvrés, qui auraient été bien aises d’avoir de l’ouvrage, vinrent, par vingtaines, pour savoir si on leur permettait de travailler. Le cacheff, au lieu du secours qu’il m’avait promis de son côté, m’envoya un soldat pour s’informer si j’en avais encore besoin. Je lui fis répondre que, si le lendemain il ne m’envoyait pas quelques hommes, j’écrirais au Caire. Je savais pourtant bien que cette démarche ne servirait à rien ; car il aurait fallu attendre un mois pour avoir la réponse de cette capitale, et, au