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en nubie, etc.

Enfin, vers le soir, le cadi vint nous trouver, et nous dit que nous n’avions pu entrer la veille, parce que le peuple n’ayant pas été consulté, n’avait pu s’accorder sur la permission de nous laisser approcher. Cependant j’appris ensuite que cette difficulté n’était provenue que du cadi même ; car, quoique le peuple n’aimât point nous voir entrer dans le village, il n’avait pourtant pas fait plus d’objections le second jour que le premier.

Nous nous portâmes donc à la fin lentement sur le hameau ; avant d’y entrer, nous descendîmes de nos montures. Nous passâmes sous une grande porte dans une vaste place ; c’était le marché des villageois pour la vente des chameaux et bestiaux. Nous nous établîmes au milieu de cette place. Il s’agit avant tout de nous procurer des fourrages pour nos chameaux. Les habitans nous en refusèrent d’abord tout net ; cependant voyant que des Arabes, des Musulmans allaient perdre leurs bêtes de somme s’ils ne les secouraient, ils apportèrent un peu de paille de riz. Nous fîmes du feu, et apprêtâmes nos ustensiles pour faire du café. Nos bagages furent déposés en un tas, et nous nous assîmes autour de nos effets. L’arôme du café chatouilla agréablement le nez des habitans ; ils approchèrent