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en nubie, etc.

Pendant toute cette conversation religieuse, les dames auraient bien voulu savoir si j’avais des bijoux dans mes cheveux sous mon turban. Pour parvenir à cette connaissance, elles ôtèrent leur coiffure afin de me montrer les leurs. Je remarquai, en général, dans leurs manières envers moi, beaucoup de discrétion. À la vue des perles et des diamans dont brillaient leurs cheveux, je ne fus étonnée que du bonheur qu’elles avaient eu d’aller à la Mecque et d’en revenir sans être pillées ; quoique Mahomet-Ali y eût des troupes alors, la route était encore un peu dangereuse. Quand elles m’eurent montré leurs bijoux, elles eurent un bon prétexte pour demander à voir les miens ; je leur répondis qu’étant obligée de voyager sous le costume des Turcs, je ne pouvais porter rien qui fît partie de la parure de femme. Elles me donnèrent raison, et me demandèrent si en Angleterre les femmes portaient des perles, des bracelets, des pendans d’oreilles, etc. J’ôtai ensuite mon turban et leur montrai ma longue chevelure ; elles se levèrent pour s’assurer au toucher que c’était la mienne ; elles eurent ensuite une longue conversation entre elles à ce sujet.

Parmi les quatre dames, il y avait une mère avec sa fille ; celle-ci mariée depuis quelques an-