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voyages en égypte,


l’une de l’autre, et des animaux mêmes. Je pourrais encore faire d’autres remarques ; mais n’étant pas capable de les expliquer, j’aime mieux en finir.

Ayant été obligée de changer de commissionnaire pour faire mes achats, je pris un Juif qu’on me recommanda. Je pensai que, par l’entremise de cet homme, je pourrais distribuer des Bibles, en lui promettant un bénéfice ; car on sait que les Juifs font commerce de tout, pourvu qu’ils y trouvent leur avantage. J’écrivis donc au consul anglais, à Alexandrie, pour m’en procurer des exemplaires ; et ne sachant point de quelle manière la société biblique désirait en disposer, je priai M. Lee de m’en informer. Il me répondit que, quant à l’affaire de l’argent, il la laissait à ma discrétion. J’ordonnai donc au Juif d’aller chez tous les chrétiens, et de les informer quelle espèce de livres j’avais à vendre. La peste faisait alors des ravages dans la ville, et il n’était pas aisé de débiter des Bibles sans risquer de répandre la contagion, puisque le papier est susceptible d’être infecté. Le premier chrétien qui vint en demander une, voulut d’abord la voir ; car, dans ce pays, c’est une affaire importante de se décider à faire la dépense d’une somme de trente piastres ou trois