Page:Benda - Le Bouquet de Glycère.djvu/41

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— Qu’oses-tu dire, Iphiclès ? Jamais ce temps ne viendra, où les peuples auront réduit à l’impuissance ces rapaces qui ne méritent pas le nom d’hommes, comme ils ont su reléguer les bêtes féroces au fond des bois et conjurer les éléments, et où, libres alors des fureurs nécessaires pour assurer la vie, ils pourront sans danger donner cours au sourire des passions inutiles ? comme nous voyons les animaux, quand ils sont affranchis du soin de leur subsistance, se livrer aux beautés du jeu ? comme nous voyons les arbres, une fois bien établie leur emprise de la terre, détendre la sombre poussée de leurs racines et se donner entiers à la douce production des fleurs ? Jamais ce temps ne viendra, Iphiclès ?

— Non, Callicrate, incorrigible rêveur, incorrigible amant des activités