Page:Benoit L Atlantide.djvu/142

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breuses citations du Critias. Il reproduisait l’essentiel de l’illustre dialogue, dont vous avez eu entre les mains tout à l’heure le seul exemplaire qui subsiste au monde. Il établissait de façon indiscutable la position du château des Atlantes, et démontrait que ce site, nié par la science actuelle, n’a pas été submergé par les flots, ainsi que se le figurent les rares défenseurs timorés de l’hypothèse atlantide. Il le nommait « massif central mazycien. » Vous savez qu’il ne subsiste plus de doute sur l’identification des Mazyces d’Hérodote avec les peuplades de l’Imoschaoch, les Touareg. Or, le manuscrit de Denys identifie péremptoirement les Mazyces de l’histoire avec les Atlantes de la prétendue légende.

« Denys m’apprenait donc que la partie centrale de l’Atlantide, berceau et demeure de la dynastie neptunienne, non seulement n’avait pas sombré dans la catastrophe contée par Platon, et qui engloutit le reste de l’île Atlantide, mais encore que cette partie correspondait au Hoggar targui, et que, dans ce Hoggar, du moins à son époque, la noble dynastie neptunienne était réputée se perpétuer encore.

« Les historiens de l’Atlantide estiment à neuf mille ans avant l’ère chrétienne la date du cataclysme qui anéantit tout ou portion de cette contrée fameuse. Si Denys de Millet, qui écrivait il n’y a guère plus de deux mille ans, juge qu’à son époque la dynastie issue de Neptune donnait encore ses lois, vous concevrez que j’eus vite