Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/133

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nement lui-même, dispensateur des récompenses officielles.

D’autres groupements se formèrent, ayant pour organe des revues : parmi celles-ci, la Revue de Belgique, la Revue générale conquirent et gardèrent une place de premier rang avec l’Art moderne, fondée par Edmond Picard, une des personnalités les plus en vue, non seulement de la littérature, mais aussi de la vie morale et sociale de la Belgique, car son talent puissant, aux multiples manifestations, lui a valu dans la politique, dans le droit, dans l’art ; une incontestable autorité ; en outre, Edmond Picard fut un ardent propagandiste de l’idée nationale, un fervent apôtre du patriotisme : son nom doit rallier toutes les sympathies, tous les respects.

En 1884, Albert Mockel créa l’Élan littéraire, excellente revue, devenue par la suite la Wallonie.

Il y eut encore : le Coq rouge, la Revue de Wallonie, la Belgique, la Belgique française, l’Art jeune, Durendal, la Lutte, le Masque, le Thyrse, la Nervie, le Florilège artistique et littéraire, la Revue littéraire, l’Idée libre, la Belgique artistique et littéraire, la Renaissance d’Occident, la revue France-Belgique, et, en ces tous derniers mois, la Revue belge, etc., etc., dont l’activité, plus ou moins couronnée de succès, prolongea, durant ces quarante dernières années, l’action rénovatrice des jeunes frondeurs de 1880.

Certaines différences existaient, naturellement, entre les doctrines de ces diverses revues. Si les unes, selon le vœu d’Edmond Picard, voulaient