Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/320

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cela avec assez de soin en ce moment et je ne tiens pas à être exécuté à demi. Pasdeloup a donné une scène des Troyens au dernier concert de l’Hôtel de ville et ne m’a pas même averti de la répétition. Carvalho m’a appris hier à dîner qu’il m’avait mis sur le programme de deux concerts spirituels qu’il va donner dans la semaine sainte, et qu’il voulait qu’à l’instar de David et de Gounod je vinsse diriger en personne le septuor des Troyens : « Non, ai-je répondu, je n’ai pas de robe rouge et je ne puis figurer dans cette cérémonie du Malade imaginaire. Cela ferait quatre chefs d’orchestre. »

J’ai donné ma démission au Journal des Débats. Rien de plus comique que le désappointement et la colère des gens qui, depuis trois mois, me faisaient la cour ; ils ont perdu leurs avances, ils sont volés…

Si vous rencontriez, par hasard, à Vienne, M. Peter Cornelius, dites-lui mille choses de ma part et que je serais bien heureux d’avoir une lettre de lui.


CXXVI.

À M. ET MADAME MASSART.


Lundi, 15 août 1864[1].

Eh bien, oui, voilà ! le maréchal Vaillant m’a écrit, il y a trois jours, une lettre charmante que la Gazette musicale

  1. Il avait été nommé officier de la Légion d’honneur le 12 août ; il était chevalier depuis 1839.