Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/329

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de calme à te trouver avec eux. Ta position, d’après ce que tu m’as dit hier, est meilleure que je ne l’espérais ; te voilà avec un état, tu es indépendant, tu es libre, autant qu’homme du monde puisse être libre, puisque tu ne devras rien à personne et que ton aisance ne fera que rapidement augmenter, puisqu’on est content de toi dans l’administration qui t’emploie. C’est immense cela ; tes chagrins passeront, et ces avantages resteront et en amèneront d’autres plus importants. Moi aussi, j’ai de grands ennuis et de vifs chagrins ; pourtant je reconnais que tu n’y es pour rien.

Allons, viens demain, nous t’attendrons à midi et à six heures.

Je t’embrasse de tout mon cœur, pauvre cher Louis. Tu viendras ?


CXXXII.

À MADAME MASSART.


Ce soir, 1865[1].

notation musicale

Chère madame,

Autant il est tombé de flocons de neige aujourd’hui, autant de genres de douleurs me torturent ce soir ; et le moindre de mes maux n’est pas le regret que j’éprouve de ne pas vous aller entendre.

  1. Cette lettre, si peu datée, est du 22 mars.