Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/330

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Je reste couché ; je me figure la sonate et le ton de fa mineur, et votre inspiration,.. Ah ! pour cela, non ! Je n’ai pas assez d’imaginative pour me le figurer ; mais, enfin, je me figure que vous êtes une virtuose comme il y en a 87 à Paris, 187 en France et 2,187 en Europe, sans compter ceux et celles d’Amérique, d’Australie et de Tasmanie. Alors, je m’estime trop heureux de dormir. Fi ! fi !

Vous ne me croyez pas ; vous dites : c’est un farceur ; il pourrait très bien se lever ; je ne crois pas à sa maladie.

Attendez un peu et je vous inviterai à mon enterrement ; et, si vous n’y venez pas, je vous en voudrai à la mort.

À vous quand même !

Accentuez bien le

notation musicale

Adieu, chère madame ; je suis tout à fait gai. Oh ! si je pouvais mourir cette nuit, seulement pour vous prouver que vous me calomniez !


CXXXIII.

À M. DAMCKE.


26 avril [1865 ? ].

Mon cher ami, ne m’attendez pas pour aller au concert hongrois. Je suis trop bien portant aujourd’hui et je veux rester tranquille. On ne vit qu’une fois… et encore !