Page:Bernard - Étude sur les marais de la Vendée et les chevaux de Saint-Gervais.djvu/30

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Par ses relations commerciales il trouvera toujours à placer avantageusement ses animaux.

Mais ceux qui élèvent le cheval en liberté ou qui ne peuvent lui donner que les soins indispensables pendant l’hiver, doivent être plus modestes dans leurs vues. Ils doivent se borner à la production du cheval à deux fins, de remonte, de commerce enfin. Nos prairies sont excellentes pour élever le demi-sang ; elles développent ses formes ; il y devient beau et gracieux : élevons donc le cheval demi-sang ; le meilleur étalon que nous pouvons choisir dans ce but est l’anglo-normand.

Je ne terminerai point ces quelques considérations relatives aux améliorations à attendre des reproducteurs, sans m’élever contre un usage défectueux qui s’est introduit depuis quelques années parmi les éleveurs des marais de Saint-Gervais. Les pouliches, comme nous l’avons dit précédemment, sont livrées à la reproduction de deux ans à six ans. Cette mode, que des motifs d’intérêt font et feront peut-être persister longtemps, a plusieurs inconvénients. Le premier est d’exposer le produit à avoir les défauts du père, si ce dernier est défectueux : car la jeunesse des poulinières les laisse sans influence contre l’action d’étalons de médiocre qualité. Les poulinières sont épuisées par une gestation prématurée, et partant, leurs produits faibles et débiles.

Maintenant que nous avons vu de quelle manière les croisements, les appareillements pourraient améliorer nos chevaux de Saint-Gervais, examinons la question au point de vue de l’hygiène et de la gymnastique fonctionnelle.

Hygiène. — Nous avons vu bien souvent, dans le courant de cette étude, combien l’hygiène à laquelle les che-