Page:Bernard - Le Prince Maximilien.djvu/10

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» Ah si le travail ainsi pèse,
Pourquoi ne pas laisser le pré
D’herbes se couvrir à son gré ?
On en vivrait bien plus à l’aise.

» Tous les jours seraient des dimanches,
Et moi, quel plaisir d’y penser !
Je mettrais, pour aller danser,
Mon spencer et mes doubles manches !

Thalès Bernard.


OCTAVE.



Le blé mur se balance au milieu de la plaine ;
Couché sur le chemin, je vois les moissonneurs
Faisant courir entre eux la gourde à demi pleine,
Tailler du même coup les épis et les fleurs.
Puisque mon cœur est mort, qu’il n’a plus de courage,
Je voudrais à mon tour, entre les blés tapi,
Certain qu’elle me hait, la perle du village,
Sous la dent de la faux tomber comme un épi !

Thalès Bernard.


LE MOINE.



J’ai choisi pour demeure un cloître solitaire.
Où l’on n’entend plus rien des clameurs de la terre,