Page:Berrichon - Jean-Arthur Rimbaud, 1912.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chansonnier, ta filleule
  C’est ma soif si folle,
Hydre intime sans gueules
  Qui mine et désole.


3. LES AMIS


Viens, les Vins sont aux plages,
Et les flots par minions
Vois le Bitter sauvage
Rouler du haut des monts !

Gagnons, pèlerins sages,
L’Absinthe aux verts piliers.

moi. — Plus ces paysages,

Qu’est l’ivresse, Amis ?

J’aime autant, mieux, même,
Pourrir dans l’étang,
Sous l’affreuse crème,
Près des bois flottants.


4. LE PAUVRE SONGE


Peut-être un Soir m’attend
Où je boirai tranquille
En quelque vieille Ville,
Et mourrai plus content
Puisque je suis patient !