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JEAN-ARTHUR RIMBAUD

des repères et des notes en latin et en grec juvéniles. Les livres de cette bible qui, par l’usure des feuillets, semblent avoir été le plus compulsés sont, outre la Genèse : le Lévitique, le Cantique des Cantiques, Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, les Évangiles et l’Apocalypse de saint Jean.

Les autres lectures auxquelles l’élève de l’institution Rossat paraît s’être attaché sont, parmi les prix remportés l’Histoire descriptive et pittoresque de Saint-Domingue, par M. de Marlès ; les Beautés du Spectacle de la Nature, par l’abbé Pluche ; le Robertson de la Jeunesse, sans nom d’auteur ; les Robinsons français ou la Nouvelle-Calédonie, par J. Morlent ; tous ouvrages édités par la maison Mame. Ajoutons-y un in-18 de 500 pages, roman de Fenimore Cooper ou de Gustave Aimard, illustré par Gustave Doré et ayant pour titre : l’Habitation du Désert, volume que nous avons retrouvé sans couverture, disloqué, usé, patiné par une lecture très instante, très fréquente ; et nous aurons, avec les réglementaires livres de classe, la somme à peu près de la substance livresque dont se nourrissait la jeune intelligence d’Arthur Rimbaud, entre sa septième et sa dixième année.

Avons-nous dit que la famille était abonnée à l’Univers illustré.