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JEAN-ARTHUR RIMBAUD

première communion, il cause à ses professeurs, disent MM. Jean Bourguignon et Charles Houin[1], « un premier étonnement par la rédaction spontanée d’un résumé d’histoire ancienne qui révélait une netteté et une maturité d’esprit surprenantes ». Aussi, est-il dispensé des cours de cinquième ; et, dès le début de l’année scolaire 1866-67, il entre en quatrième.

La famille, à cause de modifications apportées par le propriétaire à l’immeuble du cours d’Orléans, venait d’émigrer rue Forest (aujourd’hui avenue de la Gare).



En ces années de la fin du second Empire, le collège de Charleville, situé place du Saint-Sépulcre, à l’emplacement du Musée actuel, ouvrait ses cours à des séminaristes voisins, qui, plus nombreux, plus âgés et plus disciplinés, gagnaient presque toujours sur les collégiens les premières places. « Le séminaire consentait à envoyer au collège un certain nombre d’externes, mais en revanche il s’était réservé le droit de fournir tel et tel professeur, notamment ceux d’histoire et de philosophie : ça faisait — dit M. Izambard dans son langage « humoristique » — une cote assez mal taillée, le nombre des

  1. Revue d’Ardenne et d’Argonne, novembre-décembre 1896.