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JEAN-ARTHUR RIMBAUD

séjour prolongé d’un hôte n’ayant, dans son extérieur, rien d’un dandy[1].


VIII


De fin octobre 1870 à février 1871, Arthur Rimbaud supporta de demeurer à Charleville.

  1. C’est M. Izambard lui-même qui, alors que la plus élémentaire amitié commandait de conduire l’enfant au train et de payer sa place, le remit entre les mains du commissaire de police de Douai : l’aveu s’en trouve tout au long parmi de puériles explications voulant être des excuses dans le tome XXIV de Vers et Prose, et nous l’enregistrons ici après coup. Quant à l’ordre « de charger la police du rapatriement sans frais » à lui donné par Madame Rimbaud nous croyons que M. Izambard serait bien empêché, et pour cause, de le produire dans son authenticité. Si nous insistons sur ces détails, c’est qu’indubitablement ce singulier ami de Rimbaud fournit partie de la matière des notes constituant la préface du Reliquaire (Genonceaux, édit.), « préface abominable », a dit Verlaine, préface qui vise à être spirituellement diffamatoire, qui n’est qu’imbécile, et qui cependant a été le point de départ des calomnies dont certains, incompréhensifs ou trop pressés de juger, ont voulu maculer la mémoire du poète des Effarés. M. Izambard d’ailleurs, s’il ne se permet plus d’injurier Arthur Rimbaud, ne s’est point encore départi de sa rancune envers la mère de celui-ci. (Cf. le tome de Vers et Prose en question et le Mercure de France du 16 décembre 1910.)