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primi principis Franciæ (1588, in-8) ; Organe (1589, in-fol.), c’est un essai sur la philosophie d’Aristote ; Remontrances et discours faits et prononcés en la chambre de l’Edit établie à Castres d’Albigeois (Montauban, 1597, et Paris, 1598, in-8) ; Lettres et Ambassades (1645, 3 vol. in-fol.). Louis Farges.

Bibl. : Haag, la France protestante.

CANAYE (Jean), jésuite et littérateur français, né à Paris en 1594, mort à Rouen le 26 fév. 1670, parent du précédent. Il entra chez les jésuites en 1611, fut successivement professeur et prédicateur, puis recteur du collège de Moulins et de celui de Blois, et enfin missionnaire dans les armées en Flandre. On a de lui : Recueil de lettres… touchant la vanité du monde (1629, in-8) ; Eloge de Louis XIII et Poésies sur la prise de la Rochelle, dans l’ouvrage intitulé Ludovici XIII triumphus de Rupella capta ab alumnis Claromontani collegii S. J. celebratus (Paris, 1628, in-8). C’est lui dont il est question dans la conversation du maréchal d’Hocquincourt avec le P. Canaye de Saint-Evremond.L. F.

CANAYE (L’abbé Etienne de), oratorien et érudit français, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, né à Paris le 7 sept. 1694, mort à Paris le 12 mars 1782, parent du précédent. Entré à l’Oratoire en 1716, Etienne de Canaye professa la philosophie à Juilly. Rentré dans le monde en 1728, il ne consentit pas à faire partie de la magistrature comme l’aurait désiré sa famille, et se borna à collaborer aux mémoires de l’Académie dont il faisait partie et ou il s’était particulièrement lié avec d’Alembert et Foncemagne. L. F.

CANCALE (Cancaven). Ch.-l. de cant. du dép. d’Ille-et-Vilaine, arr. de Saint-Malo ; 6,721 hab. Cancale se divise en deux parties distinctes, la ville, située au sommet du coteau, et la Houle, port d’échouage au fond de la baie, où s’est agglomérée la population qui se livre à la pêche Sémaphore. L’existence de cette ville remonte au xe siècle ; la ville voisine de Porzpican (aujourd’hui Pors-Bihan) ayant été ensevelie sous les flots, Cancale recueillit son héritage. En 1032, elle devint une dépendance du Mont-Saint-Michel. Les Anglais s’en emparèrent le 4 juin 1758 et la bombardèrent en mai 1779.

La prospérité de Cancale est due surtout à ses huîtres, célèbres dans le monde entier. L’industrie huîtrière y a reçu un grand développement. L’huître est recueillie par les pêcheurs sur les bancs du large ou ramassée sur les grèves et élevée dans les parcs et clayonnages qui s’étendent dans la baie sur une superficie de 172 hect. et lui donnent à marée basse l’aspect d’un immense damier.

Les rochers de Cancale abritent la côte des vents d’O. ; ils se dressent à pic à peu de distance de la terre, mais l’espace qui les en sépare n’est jamais à sec. La baie de Cancale forme un grand arc de cercle qui s’étend de la Pointe du Grouin au N. jusqu’à Granville.

CANCE (Cantia et Caniza). Rivière de l’Ardèche qui prend sa source à la crête de la chaine des Cévennes, près de Saint-Bonnet-le-Froid, et se jette dans le Rhône, près de Sarras, après un parcours de 45 kil. La ville d’Annonay, située au confluent de la Cance et de la Deome, doit en grande partie la prospérité de ses industries (papeteries et mégisseries) à la pureté des eaux de ces deux rivières. À 4 kil. en aval d’Annonay se dresse, au milieu du lit de la Cance, un obélisque naturel de granit, haut de 40 m., appelé la Roche Péréandre, qui est une des curiosités du pays. }A. Mazon.

CANCE. Rivière de France, affluent de l’Orne (r. g.) ; prend sa source dans la forêt d’Ecouves.

CANCEL (V. Chancel).

CANCELIN (V. Crancelin).

CANCELLARIA.I. Malacologie. — Genre de Mollusques-Gastéroporles-Prosobranches, du groupe des Pectinibranches, institué par Lamarck en 1799, caractérisé par une coquille ovale ou turriculée ; ouverture terminée par un canal peu développé, ou simplement écbancrée à la base ;

[ columelle munie d’un ou de plusieurs plis obliques ; le bord externe non réfléchi en dehors est ordinairement plissé à l’intérieur. L’animal est pourvu de tentacules allongés, subulés ; les yeux petits, portés par des pédoncules très courts, placés à la base externe des tentacules. Le pied

Cancellaria mitrœformis

Sow.

Cancellaria cancellata

L.

est large, tronqué en avant, acuminé en arrière. Les auteurs ont établi dans ce genre les sections suivantes : 1° Cancellaria, sensu stricto. Coquille cancellée, ouverture ovale, plis sur la partie moyenne du bord columellaire, C. cancellata Linné ; 2° Euclia Adams, 1853. Coquille lisse ; spire courte acuminée, plis peu nombreux, très forts, C. solida Sowerby ; 3° Narona IL et A. Adams, 1853. Coquille ovale plus ou moins fusiforme ; spire élevée, aiguë, ouverture terminée en avant par un canal

Cancellaria solida

Sow.

Cancellaria corrugata

Hinds.

assez développé, C. mitrœformis Sowerby ; 4° Massyla H. et A. Adams, 1853. Coquille ovale turbinée ; spire obtuse ; tours transversalement striés ; ouverture rétrécie, écbancrée en avant, type C. corrugata Hinds. Les Cancellaires habitent presque toutes les mers à d’assez grandes profondeurs. On a constaté leur présence dans la Méditerranée, sur les côtes d’Afrique, aux Antilles et en Chine. J. Mabille.

IL Paléontologie. — Les Cancellaria ne sont pas connues à l’état fossile avant le crétacé supérieur. Elles sont plus nombreuses dans le tertiaire et à l’époque actuelle (115 esp. vivantes). Nous citerons Cancellaria cancellata (L), espèce encore vivante sur les côtes d’Afrique (Guinée), et qui se trouve dans le miocène d’Europe. C. canaliculata est du tertiaire du bassin parisien, et C. acutangula (Faujas), des faluns des environs de Bordeaux. C. subcancellata et C. contorta sont de la même localité, mais d’un époque plus récente (pliocène inférieur). E. Trt.

CANCELLATION. Au moyen âge les actes reconnus faux, devenus caducs ou inutiles devaient être cancellés, c.-à-d. biffés par des lignes croisées rappelant le grillage d’une barrière ou chancel. Souvent, au lieu de barrer ainsi à l’encre, on pratiquait sur l’acte des incisions en forme de croix de Saint-André. Les actes ainsi cancellés