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térieur ; columelle calleuse, striée à la base. Swainscn, en 1840, a établi un genre Strombidea qui correspond exactement aux Canarium de Schumacher. Le C. urseus Linné habite, comme ses con génères, les mers de l’Océanie,

les côtes de Chine, des iles

Philippines. J. Mabille.

IL Botanique. — (Cana rium L.). Genre de plantes de

la famille des Térébinthacées

et du groupe des Bursérées,

composé d’arbres à feuilles al ternes, à Heurs hermaphro dites ou polygames, disposées

en grappes axillaires ou ter minales. Le fruit est une drupe

allongée, dont le noyau, très

dur, renferme une seule graine

à embryon épais et huileux.

— On connaît une soixantaine

d’espèces de ce genre, réparties

dans toutes les régions chaudes

du globe. Plusieurs d’entre elles fournissent des produits résineux et balsamiques. Tels sont notamment le C. sylvestre Gaeitn., des Iles de la Sonde, auquel on attribue la production de la Résine ou Gomme Caragne d’Amboine, le C. zephyrinum Bumph., qui donne la Résine de la Nouvelle-Guinée à odeur d’élémi, le C. commune L. ou Abilo, des Philippines (V. Auilo) et le C. mauritianum Bl. (Bursera paniculata Lamk, Colophania mauritiana Comm.), de Pile Maurice, dont l’écorce exsude une grande quantité d’une huile limpide à odeur de térébenthine, qui acquiert rapidement, à l’air, une consistance butyreuse et constitue alors la Colophane bâtarde de Madagascar. Ed. Lef.

CANAROIE (Ornith.). Nom français, assez incorrect, employé par Lesson (Traité d’ornithologie, 1831, p. 633) pour désigner le genre Anseranas (V. ce mot).E. Oust.

CANASILLES (Henri), diplomate français du xviie siècle. Par lettres patentes du 25 juin 1634, Canasilles fut nommé consul de la nation française à Dantzig et à Kœnigsberg. Il prêta dans ce poste le concours le plus utile à d’Avaux et aux autres ambassadeurs français pour les affaires du Nord. Il occupait encore ces fonctions en 1657. L. F.

CANASTRA (Serra da). Nom d’une partie de la chaîne de partage du Grand massif du Brésil (Serra das Vertentes) où se trouvent les sources du Sam Francisco (prov. de Minas Geraes) et celles du Rio das Velhas. — Il y a encore au Brésil deux rivières du nom de Canastra, l’une affluent du Sam Francisco, l’autre, affluent du Paranahyba.R.-B.

CANASTRÆUM promontorium. Pointe S.-E. de la presqu’île de Pallène (Cassandra), aujourd’hui cap Paliouri.

CANAULES-et-Argentière. Com. du dép. du Gard, arr. du Vigan, cant. de Sauve ; 399 hab.

CANAVAGGIA. Com. du dép. de la Corse, arr. de Bastia, cant. de Campitello ; 600 hab. Elle fit partie jusqu’en 1875 du cant. de Castifao, arr. de Corte, et joua par sa position un rôle important dans les guerres dont la Corse a été le théâtre.

CANAVALI (Canavali Adans.). Genre de plantes de la famille des Légumineuses-Papilionacées et du groupe des Phaséolées, composé d’herbes volubiles à feuilles trifoliolées et stipulées, à fleurs disposées en grappes axillaires et à corolle conformée comme celle des Haricots. Le C. cathartica Dup.-Th. est employé, dans l’Inde, comme purgatif.

CANAVARRO (David), officier brésilien, né dans la province de Rio Grande do Sul le 22 août 1793, mort le 12 avr. 1867. Il servit dans l’armée brésilienne de 1825 à 1828. Lorsque la révolution éclata dans la prov. de Rio Grande do Sul (1835), il obtint un commandement dans l’armée républicaine et battit les impérialistes à Arroio Grande (1836). En 1839, ayant en sous-ordre Garibaldi, il envahit la province de Sainte-Catherine et s’empara de Laguna. Quelques mois après, il fut obligé d’abandonner cette position et de battre en retraite devant les troupes du général Andrea, baron de Caçapava (V. ce nom) ; la flottille de Garibaldi lut détruite par les impériaux. Général en chef de l’armée républicaine, il attaqua sans succès le général Ribeiro à Ponche Verde (1843) et se laissa surprendre et battre à Porongos (1844) par le baron de Jacuhy. Après la pacification de la province (1845), le gouvernement impérial lui donna le titre honorifique de général de brigade. Il figura encore dans la guerre de 1851-52 et dans la campagne de 1865 à Rio Grande do Sul contre les Paraguayens.R.-B.

CANAVASSI-Garnier (Mme), cantatrice scénique italienne. Elle s’était fait une grande réputation dans sa patrie, lorsqu’à la fin de 1805 elle fut engagée à l’Opera-Buffa de Paris. Elle y parut d’abord dans un concert, le 27 déc., et fit réellement son premier début le 30 janv. 1806, dans le Cantatrice villane, de Fioravanti. La pureté de sa voix mélodieuse, son excellente méthode de chant et ses rares qualités de comédienne lui valurent un succès éclatant. Sous ce dernier rapport elle était aussi remarquable dans le genre comique que dans le genre dramatique. Elle se montra successivement dans la Moglie corretta, la Prova d’un opera seria, il Podesta di Chioggia, i Nemici generosi, etc. Au bout de deux années elle retourna en Italie.

CANAVEILLES. Com. du dép. des Pyrénées-Orientales, arr. de Prades, cant. d’Olette ; 209 hab. Canaveilles est connu par ses eaux thermales ; sur le territoire de cette commune, la route de Prades à Montlouis longe des gorges qui comptent parmi les plus belles des Pyrénées.

CANAVERI (Giovanni-Battista)), évêque de Verceil, né en 1753 à Borgomaro, mort à Verceil le 13 janv. 1811. Il se distingua de bonne heure comme prédicateur, admiré surtout par la facilité avec laquelle il improvisait ses sermons. En 1792 il fut nommé évêque de Bielle ; et il se démit de cet évêché en 1804, pour faciliter la réorganisation des diocèses conformément au Concordat. Par suite de cette réorganisation, il fut promu à l’évêché de Verceil, auquel se trouvait réuni celui de Bielle ; bientôt après, il fut nommé aumônier de madame Mère (Lætitia) et membre du conseil de la grande aumônerie. — Ouvrage principal : Notizia compendiosa dei monasteri della Trapa fondati dopo la revoluzione di Francia (Turin, 1794. in-8).

E.-H. V.

CANAYE (Philippe), sieur du Fresne, diplomate français, né à Paris en 1551, mort le 25 fév. 1610. Il était fils de Jacques de Canaye, conseiller au parlement, né vers 1513, mort le 4 fév. 1593, qui le fit élever dans la religion réformée. Il alla d’abord voyager en Allemagne, en Italie, à Constantinople, et ne revint en France qu’en 1577. Il a écrit sous le titre d’Ephémérides le récit de ses voyages. À son retour, Henri III le nomma conseiller au grand Conseil. Il s’attacha ensuite à la fortune d’Henri IV, qui le chargea en 1586 d’une mission en Angleterre pour y contracter un emprunt, puis en Suisse en 1588. Après l’avènement au trône de ce prince, Canaye fut de nouveau envoyé auprès d’Elisabeth et des princes protestants d’Allemagne pour leur demander des secours contre la Ligue. Chargé, en 1595, de présider la Chambre mi-partie de Castres, il fut encore, en 1597, député de la Haute-Guyenne à l’assemblée réformée de Châtellerault. En 1600 il lut choisi comme juge de la conlérence de Fontainebleau entre le cardinal du Perron et du Plessis-Mornay. Il se convertit au catholicisme l’année suivante et fut nommé ambassadeur à Venise, où il termina le différend du pape Paul V avec la République. Il avait épousé Renée de Courcillon, dont il eut trois fils et trois filles, et portait pour armes : d’azur au chevron d’argent accompagné en chef de trois étoiles d’or, en pointe d’une rose figée et feuillée de même. On a de lui : une Réponse ad Tractatum Matt. Zampini de successione prerogativa