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ET SES TRAVAUX

paresseux, ne voulait voir dans la vivacité de son esprit que la présomptueuse singularité d’un indocile ergoteur.

Lorsque Galilée revint à Florence, à l’âge de vingt-deux ans, le hasard le fit assister à une leçon de géométrie. Là enfin il entendit des vérités claires et précises, établies par des raisonnements nets et intelligibles ; comprenant alors que les mathématiques et non la logique enseignent l’art de raisonner, il s’y adonna avec une forte et exclusive application et fit de rapides progrès.

Vincent Galilée avait d’autres vues sur l’avenir de son fils ; il essaya de lutter, mais il avait trop de science et de jugement pour méconnaître et combattre longtemps une vocation aussi prononcée, et lorsque le jeune Galilée, ayant découvert d’élégants théorèmes sur les centres de gravité, reçut des juges les plus célèbres des marques flatteuses d’estime et d’admiration, son père se rendit de bonne grâce et sans regret.

Dans ses premiers travaux, Galilée se montrait