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GALILÉE

l’élève d’Archimède. L’esprit du maître, dont il est pénétré, apparaît dans l’élégance ingénieuse avec laquelle il sait enlever au sophiste le plus subtil la possibilité d’une objection. Sa dissertation sur les centres de gravité suffit pour montrer les qualités d’invention et de jugement qui auraient pu, dans la voie des mathématiques pures, l’élever au rang des plus illustres. Dans ses recherches sur la balance hydrostatique, qui datent de la même époque, il montra comment Archimède a pu peser simplement et avec précision l’or dérobé par l’orfèvre du roi Hiéron. La pratique cette fois est associée à la théorie, qui ne sert qu’à la diriger.

Très-ami de la société, comme il le fut toujours, et très-ardent au plaisir, Galilée fréquentait les jeunes gens de son âge : comme les plus distingués d’entre eux, il tournait spirituellement des vers en langue vulgaire. On possède de lui une invective bouffonne contre l’usage de porter des vêtements. Sa muse, il faut l’avouer, joint l’exemple au précepte ;