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Léon Frapié, né en 1862, employé d’administration, marié à une directrice d’école maternelle, collaborateur du Journal et de La Petite République. Après avoir publié L’institutrice ; Marcelin Gayard (histoire d’un crétin, grossièretés), il s’est rendu tout à coup célèbre par La Maternelle (roman des tout-petits du ruisseau parisien, leurs vices et leurs ruses).

Il a publié depuis, Les obsédés (les écrivains en proie au désir de décrire les réalités de la vie) ; La Calamiteuse (les femmes déçues) ; La boîte aux gosses ; L’écolière ; La figurante (vie peu édifiante d’une servante parisienne) ; M’ame Préciat (nouvelles parfois grivoises contées par une concierge) ; Les contes de la Maternelle (histoire des petits abandonnés de la capitale, pour adultes) ; La liseuse (roman de mœurs conjugales, où l’influence des lectures est affirmée, sans être expliquée) ; La mère Croquemitaine (trente-deux contes assez risqués, vertu laïque) ; Contes de la guerre (même note morale) ; Nouveaux contes de la Maternelle ; etc…

Tous ces ouvrages révèlent un bateleur de l’industrie littéraire qui manie l’énorme, l’odieux et le banal pour épater le bourgeois.


Jacques Fréhel, de son vrai nom de famille Mme Jules Martin, morte en 1918. Bretonne de Saint-Malo, fille de marins, elle a lu Chateaubriand et Renan et placé en Bretagne la scène de ses principaux récits : Dorine (nouvelles amorales) ; Tablettes d’argile (recueil de nouvelles, couronné par l'Académie) ; Le cabaret des larmes (contes lyriques) ; Ailes brisées (un artiste breton, séjournant à Alger, s’éprend d’une jeune fille riche ; celle-ci se marie… et lui… revient les ailes brisées) ; Bretonne ; Déçue (dans la 3e partie, blasphèmes et diatribes contre les couvents) ; Vaine pâture (mal écrit, peu édifiant) ; Le précurseur (la rédemption morale par le retour à la terre ; sans amour, pas d’équilibre).